LES PROCEDES ANCIENS

Les procédés anciens sont particulièrement exigeants, des exercices «sans filet». Les innombrables essais préalables à l’acquisition des fondamentaux ne garantissent pas le résultat final. Trop de paramètres entrent en jeu (instabilité, pollution des chimies, température, hydrométrie, état des plaques…). La gestion de la lumière est particulièrement difficile (couleur et texture de peau habit et accessoires du sujet, heure de la journée…écart à la loi de réciprocité…).
Même en paysage, sujet moins immobile qu’il n’y parait (vent dans les arbres déplacement des nuages), l’exercice n’est pas gagné d’avance.

Je suis fasciné par ces hommes et ces femmes de l’époques qui gravissaient les montagnes en crinolines et canotiers, qui se jetaient dans le vide accrochés à des ailes en toile, ..., bref tous ces doux dingues qui s’accrochaient à leurs rêves. Ce sont à mes yeux des Artistes.

Albert Einstein disait «une idée qui remporte l’adhésion du plus grand nombre n’a aucune chance d’être valable». Ces inventeurs et industriels de génie font un immense «pied de nez» au ronron.

Je trouve beaux les objets qui ont servis ces disciplines, instruments de laboratoires diverses chambres de prise de vue.
J’aime aussi l’échange avec le modèle, la préparation est longue, il faut poser et donc composer à deux l’image que l’on souhaite obtenir. Il y a de la mise en scène, du lâché prise. Il faut avoir envie de jouer et accepter de recommencer.

Les procédés anciens sont une cuisine  aléatoire... une sorte de funambulisme photographique.
Un portrait unique pour un visage unique. A l’époque les personnes repartaient émerveillés avec peut-être la seule photographie qu’ils eurent d’eux ou d'un de leurs proches.

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